samedi 17 mars 2018
3ème participation à l'Ecotrail de Paris, après 2009 9h54' (V3); et 2017 11h49' (V4)
cette année j'avais des doutes sur ma condition physique, et j'étais bien, sur les 22 premiers kilomètres et même après, si ce n'est que les conditions météo étaient infernales : froid, pluie et neige mais surtout excessivement boueux comme pour un championnat de cross-country, sauf que ce n'était pas sur 9km mais sur 60 km. les 10 premiers étaient à peu près acceptables, les 10 derniers c'est en ville (Boulogne et Paris) pour rejoindre la tour Eiffel.
cette photo donne une idée des conditions :
photo capturée sur un E mail de l'écotrail le 18 mars
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les barrières horaires et les vitesses minimums étaient les mêmes qu'en 2017 :
ravitaillements Km/Barrière hor/temps/vitesse minimum
départ 12h15
Ile de Loisirs SQY 0 12h30
Buc 22 15h45 3h15 6,8km/h
Château St-Philippe 45 19h30 3h45 6,1km/h
Chaville 55 21h30 2h 5,0km/h
Entrée Parc St-Cloud 63 23h00 1h30 5,3km/h
St-Cloud 67 23h30 0h30 8,0km/h
Paris 78 01h00 1h30 7,3km/h
12 h 45 maximum / 6,3 km/h minimum
ces barrières horaires sont fixées pour un parcours correct ... dans l'état du terrain hier, c'était très contraignant.
la difficulté était de tenir en équilibre dans la boue. on pourrait dire que c'était comme inter-villes ou Fort-Boyard, mais sur des heures et des heures ... rester équilibre en glissant et tenter de courir en évitant aussi les pierres et les racines planquées dans la boue.
2198 au départ; 1711 à l'arrivée; 487 abandons soit 22% ... ça semble peu vu, les difficultés météo et la boue, mais il faut savoir qu'il y d'autres distances : 18 km, 30 km, 45 km.
donc ceux qui s'inscrivent sur 80 sont des ultra trailers assez avertis.
finalement j’abandonne à Meudon après 46 km de galère, sans avoir pris aucun plaisir à courir. et prendre du plaisir en courant c'est indispensable pour le mental et la fin de course.
pourtant je suis arrivé à Meudon juste en limite du temps imparti; on m'aurait laissé repartir mais il faisait nuit et en mettant ma frontale je m'aperçois qu'elle ne fonctionne pas. j'en avais préparé 2, la veille en les mettant en charge, je pensais les emporter toutes les deux, au cas où.. mais je n'en ai pris qu'une seule ... et bien sûr, la mauvaise, que j'avais cru recharger ou pour laquelle je me suis trompé de chargeur...
c'est sûrement un acte manqué, je ne devais pas continuer ... d'autant plus qu'en repartant je n'aurais jamais pu rejoindre le point de contrôle suivant (Chaville), dans les temps ... il fallait faire les 10 km en 2 heures, avec encore des montées terribles dans la boue et des descentes dans la gadoue... impossible pour moi, j'avais mis, l'an passé 1h53' sur un sol sec !
2017 2018
Buc 22,9 km 2h40' 2h52'
Meudon 46 km 6h14' 7h18'
7,4 km/h 6,3 km/h
l'ensemble pour cette année : 46 km en 7h18' donne 6,3 km/h, c'était donc la vitesse moyenne minimum pour les 80 km ... c'était peut-être faisable.
D'autant que je n'ai pas été gêné par le froid, j'étais très bien couvert (trop, avant la nuit et les chutes de neige). et les pieds dans la boue et les grandes flaques d'eau boueuses ne m'ont jamais mouillé les pieds grâce à mes HOKA en gore-tex avec une languette fermée et une épaisseur de semelles conséquente.( 5 cm).
abandon et suite
abandon au 46ème km à Meudon, nous étions une douzaine de coureurs, la question est : "comment retourne-t-on à Paris Tour Eiffel pour récupérer nos sacs" réponse : démerdez vous ... c'était pas le mot employé mais presque : pas de navette, alors que c'était la fermeture de la course à ce point précis. il n'y a quasiment pas de longues courses sur lesquelles le ramassage de fin de course n'est pas organisé.
on nous dit d'aller la gare de Meudon ... mais la gare est fermée : la ligne C, est arrêtée depuis plusieurs mois. 12 coureurs frigorifiés et couverts de boue finissent par trouver le bus de remplacement qui va à Javel, bus gratuit, heureusement puisque personne n'avait d'argent sur lui (sauf moi), ... à Javel il y a le métro avec un changement à la Motte Picquet, tous nous avons fraudé bien sûr ... et nous sommes arrivés près des camions ayant transportés les sacs. il fait froid, il pleut, on est gelé, et il n'y qu'une seule personne dans un camion où des centaines de sacs sont normalement classés ... mais les recherches sont longues ...
je m'en tire bien : un concurrents monte dans le camion et je vois mon sac bleu de l'AJ Auxerre (championnat de France de Semi 2005) récupération somme toute rapide ... la chance !
fin de l'histoire
Je suis maintenant confiant pour la suite; parce qu'après le 15 km de Charenton catastrophique, je pensais de plus pouvoir courir.
Là, je n'ai aucune difficulté musculaire. je suis donc rassuré pour le 100km del Passatore (Florence - Faënza) fin mai.